C’est avec Reza Ackbaraly, un des producteurs de la chaîne française Mezzo, dédiée à la musique classique et au Jazz, que Quincy Jones s’est associé pour lancer Qwest TV. Pour réussir à mobiliser les abonnés fondateurs et à financer le service de streaming vidéo, ils ont décidé de passer par une campagne de financement participatif kickstarter. Sur 75 000 €, c’est à ce jour 142 556 € qui ont été récoltés.
Qwest TV, le « Netflix du Jazz » selon Reza Ackbaraly et Quincy Jones
D’après le français Reza Ackbaraly, l’idée est unique :
Il n’existe aucun équivalent pour les amateurs de jazz dans le monde.
La première plateforme de vidéo à la demande totalement dédiée au Jazz (mais aussi aux autres musiques afro-américaines comme le blues ou la soul), au moment où nous en sommes à une ère post transition digitale, et où l’industrie musicale cherche de nouveaux modèles économiques pour monétiser le contenu musical. La campagne kickstarter a largement atteint son objectif, il faut dire qu’en plus d’une bonne idée, les contreparties proposées étaient pour le moins exceptionnelles. En plus d’avoir un abonnement annuel de 50 € dans un premier temps avant de passer à 74 €, Quincy Jones a signé des vinyles lui appartenant, ainsi que des disques d’or de sa collection personnelle. D’autres comme Richard Bona, Marcus Miller, Madlib, Seun Kuti, Jacob Collier et Ibeyi on également proposé des contreparties intéressantes.
Qu’allons-nous trouver sur Qwest TV
Seuls les programmes les plus qualitatifs se retrouveront diffusés sur Qwest TV. Le lancement très prochain de la chaîne permettra aux early abonnés d’avoir accès à des concerts, des documentaires, des émissions télé, ou des interviews plutôt rares en haute définition. C’est aux légendes du jazz que ces programmes seront consacrés, comme Sonny Rollins, Michel Petrucciani, ou encore les nouvelles stars du genre comme Gregory Porter par exemple. Des concerts seront également spécialement filmés pour être diffusés sur Qwest TV, qui devrait aussi produire des documentaires originaux.
Je suis persuadé que d’ici une centaine d’années, lorsque les gens regarderont le XXe siècle, ils y verront Bird, Miles et Dizzy tout comme nous considérons Mozart, Bach, Chopin et Tchaikovsky aujourd’hui
Quincy Jones