D’après Goldman Sachs, l’industrie musicale mondiale est sur le point d’atteindre des sommets de profit grâce au nouveau modèle économique imposé par l’avènement du streaming. D’ici 2030, les plus grands détenteurs de droits musicaux devraient valoir une fortune
L’industrie musicale sauvée par le streaming
L’industrie musicale a connu une crise face à l’abandon du support physique. C’est grâce au streaming que l’industrie sort la tête de l’eau il y a maintenant quelques années. Le streaming est une disruption technologique qui change nos modes de consommation de la musique, et le modèle économique de l’industrie tout entière. Il est très simple d’expliquer en quelques mots comment le streaming a réussi à sauver l’industrie. Le support CD tombé en désuétude, plus personne n’achetait de CD laissant la voie libre au téléchargement illégal. Un abonnement à une plateforme de streaming vaut 9.99 euros par mois, ce qui représente 12 achats d’albums dans l’année, une habitude perdue par le plus grand nombre depuis longtemps.
Les revenus générés par l’industrie musicale vont exploser d’ici 2030
La banque d’investissement Goldman Sachs a publié un rapport qui prévoit des revenus globaux provenant de la diffusion de musique de 28 milliards de dollars d’ici 2030. Ces prévisions sont très optimistes, en 2016 elles n’étaient que de 4,56 milliards de dollars et déjà en hausse de 60,4 % par rapport à 2015. Goldman Sachs prévoit donc une augmentation de 500 % du revenu global généré par la diffusion de musique sur les 13 prochaines années.
Une augmentation spectaculaire due au streaming et au nombre d’abonnés à un service de streaming musical payant qui, toujours selon Goldman Sachs, serait de 847 millions en 2030 soit 700 millions de plus que fin 2016. Les analystes de la banque d’investissement signifient aussi qu’une telle augmentation aura un effet significatif sur la valeur des plus grands détenteurs de droits musicaux à savoir les labels majors. Sony Music ou Universal Music Group devraient par exemple recevoir 55 à 60 % du revenu généré sur chaque titre monétisé sur une plateforme de streaming. Les actions de ces grands labels et de leurs filiales commencent déjà à augmenter. Le groupe Universal Music serait évalué à hauteur de 22 milliards de dollars par certaines banques d’investissement, c’est-à-dire plus de trois fois sa valeur en 2011 quand Sir Lucian Grainge était arrivé à sa tête.
De bonnes nouvelles donc pour une industrie musicale malmenée pendant ces 10 dernières années. Le nouveau modèle économique induit par le streaming permet en plus à un plus grand nombre d’avoir un accès à une culture musicale élargie, ce qui n’est pas négligeable de nos jours. L’accès simplifié à la culture musicale quasiment illimité est, nous pensons, une belle avancée pour l’humanité.